Gifted Hands : The Ben Carson Story — Critique
1. INTRO
Film réalisé par Thomas Carter, sorti en 2009, avec comme acteurs principaux Cuba Gooding Jr. (Ben Carson) et Kimberly Elise (sa mère).
Gifted Hands retrace la vie de Ben Carson, un enfant afro-américain issu d’un milieu très modeste et qui, grâce à l’influence de sa mère et à une volonté hors norme, va devenir un pionnier de la neurochirurgie.
Le film aborde beaucoup de sujets comme son enfance, son parcours scolaire, ses doutes, puis son ascension jusqu’à son opération historique : la séparation de jumeaux siamois.
2. RESSENTI
J’ai été marqué surtout par l’opération finale.
Même si le réalisateur manque de nous expliquer la technicité de l’intervention et opte plutôt pour nous montrer beaucoup de personnes dans une salle afin de nous impressionner, le vocabulaire utilisé et la représentation — dans le peu qu’elle est décrite — restent réalistes et proches de la réalité.
De plus, la relation mère-fils est aussi au cœur du film et au centre de tous les sujets abordés.
À chaque moment de sa vie, on nous montre que sa mère est présente (voire omniprésente) et le soutient du mieux qu’elle peut. On voit comment cette mère, qui est analphabète, donne malgré tout toutes les chances qu’elle peut à ses fils, et qu’elle fait de leur réussite sa mission, que ce soit dans la neurochirurgie pour Ben ou l’ingénierie pour son frère.
Mais au final, c’est surtout le jeu d’acteur qui porte ce film sur ses épaules.
Cuba Gooding Jr. est parfait dans le rôle de Ben Carson, mais c’est surtout Kimberly Elise qui rend la mère si réelle.
Et puisque le film tourne beaucoup autour d’elle, c’est clairement grâce à son talent et à sa performance que Gifted Hands vaut plus que 1,5 étoile.
Le vrai problème du film, c’est qu’il touche à trop de thèmes sans aller au fond des choses.
On nous introduit — parfois assez maladroitement — des sujets comme le racisme, la religion, l’ambition, la colère, le génie… sans réellement les développer.
On nous montre ainsi beaucoup de périodes de sa vie, puis, sans transition, sans explication, sans conclusion, Thomas Carter « oublie » ou referme les sujets pour passer au suivant.
Cela mène à de nombreux fils narratifs interrompus ou jamais menés à bout.
Notamment l’arc où Ben Carson devient soudainement violent, qui culmine lorsqu’il manque de peu de poignarder un de ses amis. Ce fil se termine lorsqu’il rentre en courant chez lui et réalise qu’il est trop colérique… puis la narration coupe, et on le retrouve directement à l’université, sans aucune résolution montrée.
C’est pour cela que je me demande si une version plus longue (au-delà de 90 minutes) ou une sélection plus sévère des scènes n’aurait pas rendu le film meilleur.
3. CONCLUSION
Pour conclure, c’est un film inspirant sur l’ambition et les mystères du monde médical, mais qui manque souvent de finition — et parfois même de cohérence.
Il reste néanmoins une magnifique plateforme pour valoriser le jeu d’acteur impressionnant de Cuba Gooding Jr., et surtout de Kimberly Elise.
C’est une œuvre qui tient la route, mais qui n’est en aucun cas puissante ou originale.
À voir une fois, pas plus.
2,5⭐️/5
